lundi 21 octobre 2013

ENI : Les conditions d'investissements 

énergétiques en Algérie toujours favorables

Le P-dg de la firme pétrolière italienne ENI, M. Paolo Scaroni, 
a affirmé à New York que les conditions d'investissements dans le secteur 
des hydrocarbures en Algérie demeuraient favorables, soulignant que l’Algérie 
est dotée de «très fortes institutions».
PUBLIE LE : 21-10-2013 | 0:00
D.R
Le P-dg de la firme pétrolière italienne ENI,  M. Paolo Scaroni, a affirmé à New York que les conditions d'investissements dans le secteur des hydrocarbures en Algérie demeuraient favorables, soulignant que l’Algérie est dotée de «très fortes institutions». M. Scaroni s'exprimait lors d'un débat sur «l'avenir de l’énergie» dans le monde, organisé récemment par le Think tank américain «Council on foreign relations» (CFR, siège à New York) où il intervenait également en tant que conseiller en énergie auprès de ce cercle de réflexion qui est l'un des Think tanks les plus influents en politique étrangère aux Etats-Unis. Contrairement aux autres producteurs de pétrole de l’Afrique du Nord,  «tout va bien en Algérie jusqu'à maintenant» pour l'investissement pétrolier,  a répondu le patron de la firme ENI à la question d'un participant qui l'a interrogé sur les conditions d'investissements dans le secteur de l’énergie en Afrique du Nord dans le sillage de l’instabilité politique et sécuritaire que connaissent certains pays de la région (Libye, Egypte...).
«Personnellement, je suis confiant et convaincu qu'en Algérie, il existe  des institutions fortes, des institutions très fortes», a-t-il poursuivi. «Nous allons aller de l'avant en Algérie où, jusqu'à présent, nous  n'avons pas perdu un seul dollar dans la production. Je dirais que tout va bien et je suis optimiste», a-t-il soutenu devant plusieurs participants et experts américains en énergie lors de ce débat. Toutefois, M. Scaroni s'est montré inquiet de la situation du secteur des hydrocarbures en Libye qui a enregistré une forte chute de sa production  pétrolière du fait de problèmes sécuritaires, mais il a avancé qu'il ne pourrait  pas croire que ce pays, avec sa capacité de 2 millions de barils par jour, allait  continuer «à jeter et à détruire» ses richesses. Par ailleurs, dans une interview accordée samedi dernier à la chaîne  télévisée d'informations financières américaine CNBC sur les investissements en Afrique du nord dans le contexte géopolitique actuel, M. Scaroni a déclaré que la situation différait d'un pays à l'autre.
 A ce propos, il a affirmé que sur le plan institutionnel, notamment «si la Tunisie a un syndicat puissant et que l'Egypte a une armée puissante, l'Algérie est, quant à elle, munie à la fois d'une armée et d'un syndicat puissants, tandis que la Libye ne dispose ni de l'un ni de l'autre».
 

Des footballeurs et des entrepreneurs pris en otages par le Qatar

Le footballeur marocain Youssef Hadji. D. R.
Le footballeur marocain Youssef Hadji. D. R.
Pas moins de trois footballeurs ont subi les affres d’une nouvelle forme d’esclavagisme à Doha, au Qatar, car retenus de force pour avoir exigé leurs salaires conformément à des contrats signés en bonne et due forme. Le Franco-Algérien Zahir Belounis et les ex-internationaux marocains Abdeslam Ouaddou et Youssef Hadji ont été «pris en otages» pour avoir refusé de signer un papier dans lequel ils renonçaient à leurs droits, à savoir plusieurs mois de salaire, contre un visa de sortie pour quitter le Qatar. Si les deux joueurs marocains ont pu quitter ce pays, Belounis, qui se trouve dans un état de forte dépression, reste coincé à Doha en compagnie de sa femme et ses deux filles. Il aurait reçu la promesse de retrouver sa «liberté» vers la fin du mois d’octobre, et ce, après avoir frappé à toutes les portes. Il avait même profité d’une visite de l’ancien président français Nicolas Sarkozy pour espérer rejoindre son pays, en vain. Son cas est plus compliqué puisque son contrat court jusqu’à juin 2015 ; son club Al-Jeïsh lui doit 21 mois de salaire. Ces footballeurs ne sont pas les seuls à vivre cette situation, l’entraîneur français Stephane Morello a lui aussi été pris en otage au Qatar pour avoir demandé son droit. En poussant les investigations un peu plus, nous avons découvert que des étrangers de différents secteurs d’activités sont eux aussi pris dans cet engrenage. Les entrepreneurs Jean-Pierre Marongui (français) et Nasser Al-Awartany, un Franco-Jordanien, ont été «sommés de renoncer à leurs parts et à l'argent qu'ils avaient investi, sans quoi ils resteraient retenus au Qatar», explique leur avocat, Me Berton, à RTL. Selon Youssef Hadji, qui s'exprimait dans L'Equipe, «il y a pas mal de joueurs étrangers qui ne sont plus payés, mais ils préfèrent se taire». C’est ainsi que se comporte ce pays qui s’apprête à accueillir le Mondial-2022, dont la désignation a fait l’objet de plusieurs scandales comme l’a révélé France Football. Il y a quelques jours, le 29 septembre 2013, le journal britannique The Guardian avait publié une enquête révélant que des «dizaines de travailleurs népalais sont morts au Qatar sur les chantiers du Mondial-2022 et que des milliers d’autres ont des conditions de travail inhumaines».
Réda B.
Par   | octobre 20, 2013 11:31
transsaharienne


L’Association des vétérans des essais nucléaires lance un nouvel appel pour que la France respecte ses engagements envers les victimes des essais français dans le Sahara algérien et en Polynésie.
L’Aven réclame ainsi la “modification” de la loi Morin de 2010. L’association constate que malgré les rapports de l’Assemblée et du Sénat français “sans équivoque quant à l’échec” de l’application de cette loi qui “n’indemnise quasiment personne”, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian reste “totalement sourd” à toute suggestion. Quelles qu’en soient les origines.
L’Aven demande donc aux parlementaires de modifier la loi selon les propositions déjà déposées au Sénat et à l’Assemblée Ce qui signifie la prise en compte de la contamination et de la présomption de causalité stricte pour tout le personnel civil et militaire, ainsi que la redéfinition de la zone d’exposition aux radiations dans le Sahara algérien.
L’Aven avait revendiqué et obtenu récemment de la part du ministère français de la Défense la proposition d’étendre le périmètre d’application de loi d’indemnisation à toute la Polynésie.
Autres recommandations de l’Aven : confier le dossier d’indemnisation des victimes au Premier ministre au lieu du ministre de la Défense, et offrir à tout demandeur d’indemnisation ou à ses ayants droit la possibilité de consulter ou d’obtenir de l’administration une copie conforme provenant des archives afférentes aux essais nucléaires français réalisés dans le Sahara algérien de 1960 à 1966 puis en Polynésie française jusqu’en 1998.
Depuis sa mise en application, la loi Morin – du nom de l’ancien ministre français de la Défense Hervé Morin – est constamment critiquée. Les critères d’indemnisation, jugés trop rigoureux, excluent de nombreuses victimes du périmètre de prise en charge.
Seuls 840 dossiers ont étés déposés entre l’adoption de la loi et le mois de juin 2013. Onze indemnisations ont été accordées. 32 dossiers algériens ont été rejetés en décembre dernier, au motif que les pathologies déclarées ne rentrent pas dans le cadre de la loi.
Début octobre, un rapport du Sénat français affirmait que cette loi a connu depuis 2010 une application “poussive, loin des objectifs” que le législateur s’est assignés. Les projections, qui faisaient état de dizaines de milliers de demandes, et de 2000 à 5000 dossiers indemnisables, sont “loin d’être  et atteintes”.
Lors de sa visite d’Etat en Algérie en décembre 2012, François Hollande avait déclaré que la loi Morin devait être appliquée “pleinement”. Le président français avait estimé que cette loi n’a “certainement pas” été appliquée avec la “détermination nécessaire”.
Le 13 février 1960, la France faisait exploser sa première bombe atomique, Gerboise bleue, dans le ciel de Reggane, en plein Sahara algérien, un désastre écologique et humain qui, 53 ans après, continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits. A ce jour, aucune des victimes civiles de ces essais, suivis par d’autres jusqu’à 1966, n’a été reconnue comme telle.
(Avec APS)
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Algérie Focus
ActualitéLundi, 21 Octobre 2013 09:50   

à deux mois du sommet Ayrault-Sellal

Les Français annoncent de nouveaux investissements

Par : ALLIA Ahmed
Pour l’ambassadeur, le retour en force des sociétés françaises en Algérie est visible, notamment à travers le nombre sans cesse croissant de petites et moyennes entreprises de l’Hexagone qui commencent à tisser des liens avec des partenaires algériens dans différents secteurs d’activité.

L’ambassadeur de France en Algérie, Son Excellence André Parant, a animé, hier, une conférence de presse à l’Institut français d’Annaba, pour évoquer les actions et réalisations de son pays, mais aussi l’état de la coopération bilatérale. Le diplomate a d’abord présenté le cadre général de sa visite dans cette wilaya de l’extrême nord-est du pays qu’il a effectuée en marge de sa participation à la cérémonie d’inauguration des travaux de la basilique d’Hippone, la veille samedi.
André Parant a indiqué qu’il avait pris contact avec les représentants de la société civile et notamment avec ceux en relation avec le consul général de France à Annaba, avant de rencontrer les opérateurs économiques dépendant de la Chambre de commerce et d’industrie locale.
évoquant cette rencontre, justement, il s’est félicité de la qualité des relations qui prévalent entre les opérateurs économiques des deux pays, qu’il a qualifiées d’excellentes et a rappelé que la France demeurait le premier partenaire commercial avec l’Algérie. “Il ne faut pas oublier que les entreprises françaises ont été les premières à investir en Algérie”, a-t-il souligné. Il a toutefois estimé que les relations dans le domaine des échanges étaient “denses” et “variées”, mais qu’elles restaient insuffisantes et demandaient à être intensifiées, de son point de vue. “On peut faire plus”, insistera-t-il.
N’omettant pas de signaler que des efforts sont consentis par des groupes industriels, tels que Lafarge qui compte intensifier son implantation par la réalisation de nouvelles cimenteries en Oranie, ou encore la concrétisation du projet de création d’une usine de fabrication automobile par la société Renault dans cette même région ainsi que de grandes firmes pharmaceutiques, qui afficheraient un intérêt certain, selon ses dires, à l’Algérie.
Le retour en force des sociétés françaises en Algérie est visible, dit-il, notamment dans le nombre sans cesse croissant de petites et moyennes entreprises de l’Hexagone qui commencent à tisser des liens avec des partenaires algériens dans différents secteurs d’activité. Sur le plan politique, André Parant a affirmé que les relations de la France avec l’Algérie étaient excellentes. “Je peux dire que l’esprit qui a prévalu lors de la visite à Alger du président François Hollande, en décembre 2012, est resté le même. Il existe une volonté très forte et partagée, tant du côté français que du côté algérien, de maintenir l’élan impulsé et d’intensifier les relations bilatérales dans tous les secteurs”, se réjouit le conférencier. Et de souligner que beaucoup de facteurs militent en ce sens, à commencer par les forts liens intellectuels qui rapprochent les deux pays.
Ceci en notant que “l’Algérie est l’un des pays, sinon le premier pays francophone, hors de France, qui soit. Je vois à chacune des grandes manifestations qui sont organisées à Alger, par exemple, à l’instar de la Foire internationale de la bande dessinée, qui a vu la participation de gros contingents d’auteurs et d’intellectuels français”.
à une question sur l’assouplissement des procédures de délivrance des visas, il a estimé que les consulats français délivraient beaucoup plus de visas qu’auparavant, “deux fois plus qu’il y a quatre ou cinq ans” et que près des deux tiers des 210 000 visas délivrés, jusqu’à aujourd’hui, le sont par le consulat général d’Alger.

A. A
Le canyon de Tajmint, à 50 km au sud-est d'Alger, un lieu légendaire pour la guerrière.21/10/2013 à 08:19
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Le canyon de Tajmint, à 50 km au sud-est d'Alger, un lieu légendaire pour la guerrière. © Omar Sefouane pour J.A.
De sa forteresse dans les Aurès, la souveraine combattit farouchement les envahisseurs arabes. Plus de 1 300 ans après sa mort, elle demeure le symbole de la résistance amazigh.
Pour accéder au refuge de Kahina (également appelée Dihya), reine berbère qui vécut au VIIe siècle, il faut montrer patte blanche. D’abord passer plusieurs contrôles de gendarmerie et de police, franchir ensuite deux barrages militaires, y déposer ses papiers d’identité et s’engager à quitter les lieux avant 17 heures précises. « La zone est dangereuse en raison de la présence de groupuscules terroristes qui rodent dans la région dès le crépuscule », confie un militaire. Passé le dernier check-point et après une succession de virages tortueux, se dresse le site touristique de Tajmint, dans le massif des Aurès (550 km au sud-ouest d’Alger), un des derniers refuges de cette reine qui tint tête aux armées arabes venues propager l’islam en Afrique du Nord à partir de l’an 670. Près de quatorze siècles après sa mort, le sabre à la main, la reine Kahina demeure un symbole de la résistance des populations berbères aux conquêtes étrangères : romaine, vandale, byzantine, arabe, turque ou française. Dans le pays chaoui partagé entre montagnes et plaines de rocailles, Kahina est adulée. On la surnomme « Yemma », « maman » en langue amazigh.
À l’entrée du canyon de Tajmint, un immense bloc de roche, aussi haut qu’un gratte-ciel, veille comme une sentinelle sur la forteresse de « Yemma Kahina ». Sur la crête des falaises où poussent abondamment genévriers et figues de Barbarie, des maisons de pierre avec poutres forment le village millénaire, déserté depuis le début de la guerre d’Algérie, en 1954. Pour stocker blé, orge, dattes, huile, des greniers de type troglodytique, dont il ne reste que des ruines, ont été érigés à même les parois de la muraille. Pour accéder à ce nid d’aigle où les populations de l’époque devaient tenir des sièges de plusieurs mois, voire de plusieurs années, pour résister aux invasions étrangères, deux seules possibilités : monter à la force des bras ou à l’aide d’une échelle fabriquée à base d’alfa. C’est sur ce promontoire, où la vue peut porter par temps clair à des dizaines de kilomètres, jusqu’aux plaines de Biskra, que Kahina et ses tribus surveillaient l’arrivée des troupes musulmanes venues d’Arabie, après avoir traversé l’Égypte, la Libye et la Tunisie.
La prophétesse Kahina © DR
Un symbole de courage, de beauté et de liberté
Nous sommes en l’an 686. Koceila, qui règne sur plusieurs tribus berbères, meurt lors d’une bataille contre l’ennemi arabe en compagnie de Thabet, père de Kahina, tandis que le reste de leurs troupes trouve refuge dans le maquis des Aurès. La fille unique, qui appartient à la tribu Djerawa, est belle, fougueuse, bonne cavalière, habile à l’arc et de confession juive. Elle prend la tête de la résistance, fédère les tribus qui refusent de se soumettre aux musulmans, comme jadis la communauté s’était dressée contre les Romains et les Byzantins. Son adresse, son courage, l’aura mystique qu’elle dégage en temps de guerre comme en temps de paix ainsi que ses supposés dons surnaturels – les Arabes la surnomment Kahina (prêtresse, prophétesse ou sorcière) – font d’elle une reine aussi redoutée qu’incontestée.
C'est d'ici que Kahina et ses tribus surveillaient l'arrivée des troupes
musulmanes venues d'Arabie. © Omar Sefouane pour J.A.
Le chef musulman Hassan Ibn Nouâmane, qui lance ses guerriers des années durant contre les Aurès, reçoit un jour ce conseil : « Les habitants redoutent Kahina et lui obéissent. Tue-la, et les Berbères se rendront. » Après avoir régné sur ces vastes territoires qui s’étendaient jusqu’à la frontière tunisienne, Kahina succombera vers 703 lors d’une bataille contre les hommes d’Ibn Nouâmane. Sa tête, tranchée, est expédiée comme un trophée de guerre au calife Abd al-Malik, installé dans le Cham, l’actuelle Syrie. La légende dit que, lors de la nuit qui précéda sa mort, la reine demanda à ses deux fils de se rallier à l’ennemi afin de préserver l’héritage de son peuple. « Par vous, les Berbères préserveront quelque pouvoir », leur aurait-elle dit.
Certes, du refuge de Kahina à Tajmint il ne reste aujourd’hui que des vestiges qui ne font même pas l’objet d’une protection de la part des autorités. Mais dans les Aurès, en Kabylie ou chez les Berbères de Libye, cette reine insoumise reste un symbole de courage, de beauté et de liberté. Sa légende est encore célébrée par des poèmes et des chants. Et son nom est porté avec fierté par les filles berbères.




Le canyon où la pretresse aurait mené des combats. © Omar Sefouane pour J.A.


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Algérie : découvrez la "nouvelle" basilique Saint-Augustin

| Réactions (4)
Ce samedi est un grand jour pour la basilique Saint-Augustin qui fêtera ses nouvelles couleurs. Après six ans de travaux, elle illumine à nouveau -et même la nuit- la colline dominant Annaba, sur la côte est de l'Algérie. Visite guidée avant la cérémonie d'inauguration.

1 Façade est 2.jpgConnaissez-vous son histoire ? En 1839, Monseigneur Dupuch, évêque d’Alger, admirateur de saint Augustin et grand amoureux d’Hippone (la cité antique qui précéda Annaba), voulait redonner à Hippone sa gloire de l’Antiquité et jeter les fondations d’un groupe comprenant une basilique, une bibliothèque, un monastère et une maison d’accueil. Le chantier ne commença que bien plus tard, avec le cardinal Lavigerie, archevêque d’Alger. La première pierre fut posée en 1881 et la basilique consacrée en mars 1900.


2 Entrée.jpgLa basilique accueille chaque année entre 15 000 et 20 000 visiteurs.

3 Relique 2.jpgLa basilique est dédiée à Saint Augustin (354-430), l'enfant de Numidie devenu évêque d'Hippone. Ce n’est pas un saint comme les autres. S’il est né à Souk Ahras en 354 et fut évêque d’Hippone où il décédera en 430, il a longtemps été considéré par l’élite du pays comme un suppôt de l’impérialisme romain. Il faudra attendre 2001 pour qu’il soit "officiellement" réhabilité par le président Abdelaziz Bouteflika qui lui consacre alors un colloque international. Sur cette photo : une relique de Saint Augustin - son cubitus ramené de Pavie (Italie) où il est enterré.

4 Vitraux.jpgLa particularité de la basilique, ce sont ses 140 vitraux. Très dégradés, déformés, pour certains cassés, ils nécessitent un important travail de restauration. "Il existe une série, absolument magnifique, de vitreries peintes retraçant la vie de saint Augustin, de type sulpicien. C’est une technique très précise, utilisée par les maîtres-verriers français au milieu du XIXe siècle et au début du XXe, explique Vincent Peugnet, maître-verrier et gérant de l’atelier-vitrail Cassiopée à Annaba. C’est la raison pour laquelle on retrouve beaucoup de ce genre de vitraux dans les églises françaises, un peu aux Etats-Unis et rarement en Europe à cause des destructions de la Seconde Guerre mondiale. Ces vitraux ont un fini photographique !"


5 intérieur.jpgA l’image de la basilique Notre-Dame d’Afrique, à Alger, "Lala Bouna", comme l'appellent les Algériens, a fédéré la France et l'Algérie autour de sa rénovation. Une convention a été signée entre la ville de Annaba et celle de Saint-Etienne, avec qui elle est jumelée, et entre la wilaya de Annaba et la Région Rhône-Alpes.
 

Miniature de l'image pour 11 autel.jpgParmi les autres donateurs : l’ambassade de France, l’ambassade d’Allemagne, des entreprises publiques et privées algériennes et étrangères (Air Algérie, Algérie Télécom, Sider, Sonelgaz, Total, Vinci, etc.)


6 atelier.jpgDe nombreuses églises et communautés religieuses (l’Ordre de Saint-Augustin, la Conférence des Evêques d’Italie, l’Eglise d’Allemagne…) ont aussi participé. Et le pape en personne a fait même donné de l'argent. "Connaissant l’attachement du Saint-Père à Saint-Augustin, sur qui il a fait ses études, je lui ai écrit pour le solliciter et il a accepté de nous faire un don personnel", témoigne Paul Desfarges, évêque de Constantine et d’Hippone. Coût total de la restauration : près de 4,5 millions d'euros.


12 entrée.jpg"Les murs extérieurs grattés, les enduits refaits, et tout a été repeint, résume le père Ambroise Tshibangu, recteur de la basilique. Mais comparé à Notre-Dame d’Afrique, il y a eu très peu de travaux de pierre." Sur le toit, Laurent Bercher, responsable du projet de restauration, précise : "Tout ce qui concerne la toiture a été refait, y compris la frise de carreaux en bleu, jaune et vert. En fouillant dans les archives, on a découvert que la foudre était tombée sur le clocher en 1956 et en avait fait tomber un morceau." Exposée aux sels marins et aux sels sulfureux de l’environnement industriel dans lequel elle se trouve, la basilique a exig" des travaux plutôt classiques, comme ceux d’une vieille maison qui n’a pas été entretenue pendant 130 ans", résume Dominique Henry, le maître d’ouvrage. 


8 atelier.jpgL'atelier, dans les coulisses de la basilique.


9 cloches.jpgLes cloches, d'origine, n'ont plus sonné depuis 1962. Pour animer les liturgies et les concerts, il faudra compter sur l'orgue (le 2 mai 2014, une autre inauguration est prévue). "Nous n’avons pas pu restaurer l’ancien, construit en 1930, confie Laurent Bercher, responsable du projet. C’était un orgue de salon destiné à un patron de journal à Alger où il est resté avant d’arriver dans la nef centrale de la basilique en 1950. Mais en 1970, il n’a plus fonctionné. Les experts ont dit qu’on ne pouvait pas le refaire à l’identique, qu’on ne pouvait pas non plus le refaire en Algérie. Le nouvel orgue sera un modèle à transmission électrique, doté d’un petit ordinateur."

Crédit photos : Ad. Meddi
L'enseigne du quotidien «Le Figaro».