Marseille: Samia Ghali accuse Matignon d'oeuvrer pour sa défaite
La sénatrice PS, arrivée en tête du premier tour de la primaire PS dimanche à Marseille, soupçonne Matignon de soutenir son rival, Patrick Mennucci.
Pour Samia Ghali, le PS ne souhaite pas qu'elle emporte la primaire à Marseille.
AFP
Samia Ghali passe à l'attaque. La candidate PS aux primaires de Marseille, arrivée en tête au premier tour dimanche, accuseMatignon d'avoir encouragé le ralliement supposé du président de la communauté urbaine de Marseille Eugène Caselli, battu dimanche, à son rival Patrick Mennucci. Les deux hommes, en froid pendant la campagne, ont en effet annoncé pour mercredi une conférence de presse commune.
"Eugène Caselli exécute les ordres reçus par Matignon", a-t-elle déclaré à la presse, alors qu'elle effectuait une visite de terrain dans le 8e arrondissement, à la sortie d'une école. "Si Eugène Caselli reçoit des coups de fils qui lui font oublier toutes ses querelles avec Patrick Mennucci, je considère que ça se passe à Matignon. Mais les deals, c'est justement ce que détestent tous les Français", a martelé Samia Ghali, en dénonçant "les arrangements d'appareils".
"Le PS pensait que je ne gagnerais pas"
"Je vais arriver en tête dimanche prochain. Ce qui me donne la niaque, c'est le comportement que je vois en face de moi", a-t-elle encore dit. "J'étais la première à demander les primaires car jamais le PS ne m'aurait désignée, le PS pensait que je ne gagnerais pas".
Etienne Caselli, arrivé quatrième du premier tour avec 16,57% des voix, s'est refusé à tout commentaire avant la conférence de presse. Battant le pavé dans son fief du premier secteur (1er-7e arrondissements), devant la plage des Catalans, Patrick Mennucci n'a pas souhaité non plus révéler la teneur de cette intervention.
Le député des Bouches-du-Rhône, qui affronte dimanche Samia Ghali (25,25%), engrangerait ainsi son troisième soutien, après celui de la ministre Arlette Carlotti (19,52%) et du député Henri Jibrayel (3,71%). Le vice-président du conseil général, Christophe Masse (14,29%), a pour sa part annoncé qu'il laissait "le libre choix à (ses) électeurs de voter en conscience dimanche". "Je n'ai rien à négocier, ce n'est pas ma méthode et ma façon d'être", a-t-il dit. Interrogée sur un éventuel ralliement à Patrick Mennucci s'il remportait la bataille, Samia Ghali a répondu que "ça dépendrait de (son) attitude pendant la dernière ligne droite, et du parti socialiste et du gouvernement".
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