vendredi 18 octobre 2013

SUR FRANCE 3, SAMIA GHALI DÉSTABILISE PATRICK MENNUCCI

Débat très énervé -mais pas énervant du tout-, ce jeudi après-midi sur le site internet de France 3. Une heure durant Samia Ghali et Patrick Mennucci, les finalistes de la primaire socialiste de Marseille, en ont décousu.  Vivement. La sénatrice et maire de secteur des quartiers nord a attaqué d’entrée de jeu en accusant son adversaire d’être instrumentalisé par Matignon : « Il a le soutien des élus, j’ai celui des Marseillais », a-t-elle lancé devant un Patrick Mennucci  décontenancé autant par l’aplomb du propos que par la vigueur du ton.
Sur France 3, Samia Ghali déstabilise Patrick Mennucci
Les oreilles d’Eugène Caselli ont dû lui siffler car son nom est revenu en boucle dans le début de l’affrontement (à ce niveau, on ne peut pas vraiment parler de débat). « Ayrault lui a promis un poste de sénateur, tu l’as dit », a d’abord reproché Samia Ghali. Puis elle faisait grief au président de Marseille Provence métropole d’accusations de communautarisme à son endroit. « Il insulte les Marseillais qui ont voté pour moi. Est-ce que tu condamnes ces propos ? » répétait-elle sans obtenir de réponse. Patrick Mennucci l’accusera alors« d’abaisser la primaire ». « Je ne suis pas dans la tambouille », lançait-il pour refermer l’épisode.

« LA MÉTROPOLE, C’EST UNE FUMISTERIE »


En désaccord de fond sur la métropole, « je la veux, elle n’en veut pas », dit Patrick Mennucci, les deux se sont ensuite opposés sur le financement de la nouvelle entité territoriale : «C’est une fumisterie, il manque l’argent »,ne craindra pas de dire Samia Ghali devant un Patrick Mennucci à nouveau déstabilisé par le parler cru. Celui-ci tentera d’amadouer son adversaire en osant, à contre-courant de la tonalité du débat, cette formule : « Il n’y a pas de différences insurmontables entre nous ». Peine perdue. La rhétorique bien huilée de Samia Ghali reprenait de plus belle : « Mennucci s’est déjà assis sur la moitié de son programme  (…), « Il est tout le temps dans le soutien au gouvernement » ( …), « Tu es capable de t’asseoir sur tes convictions »(…). Les formules assassines succédaient aux mots les plus cruels auxquels Patrick Mennucci s’est appliqué à ne pas répondre pour ne pas écorner la « logique de rassemblement » qu’il veut conduire au lendemain du second tour s’il est choisi par les électeurs de la primaire.

« SAMIA GHALI A LES MÊMES ARGUMENTS QUE JEAN-CLAUDE GAUDIN »


Dans cette partie tout feu tout flamme, le Stade Vélodrome sera le dernier sujet de confrontation. Au « Patrick Mennucci n’a pas bien étudié le dossier », l’intéressé répliquera : « Samia Ghali a les mêmes arguments que Jean-Claude Gaudin. » Mais, jeudi, le député maire de secteur (qui a dû avouer qu’en 2008, il ne savait pas que« les Guérini étaient liés à Barresi, Campanella, la mafia ») n’était pas au niveau de son adversaire qui lui plantait au bout du bout cette dernière banderille : « Si on vend le Vélodrome Bouygues nous réclamera 300 millions d’indemnités, les Marseillais n’y ont pas intérêt. »

Le 30 avril nous écrivions à propos de Samia Ghali, « la petite est devenue panthère ». Au vu de cette émission de France 3 (diffusée à l’antenne à 22 h 50, ce jeudi 17 octobre, et à voir en replay sur le site de la chaine), nous ne pensions pas si bien dire.


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