jeudi 28 novembre 2013

MARDI, À LA MAISON DE QUARTIER DE VILLEJEAN, LE MOUVEMENT DE LA PAIX A REÇU CHÉRIFA KHEDDAR, PRÉSIDENTE DE DJAZAIROUNA. UNE ASSOCIATION MILITANTE QUI TRAVAILLE DE LONGUE DATE AVEC RENNES ET LA BRETAGNE.
Chérifa Kheddar lors de a sa rencontre avec  le Mouvement de la paix à Rennes
Cherifa Kheddar a rencontré les militants rennais et bretons du Mouvement de la paix. Photo Stéphanie Priou
Depuis 13 ans, les comités de paix de Bretagne ont mené de nombreuses actions avec Djazairouna, une association qui vient en aide aux familles victimes du terrorisme en Algérie: accueil en France de militantes de l'association pour des formations, aide à l’installation de bibliothèques à Blida, organisation à Crozon d'un camp mixte de vacances réunissant 15 jeunes Algériens et de jeunes Bretons... Présidente de l'association Djazairouna, Cherifa Kheddar est aussi engagée dans les réseaux féministes dans les pays arabo-musulmans.

Un échange entre jeunes algériens et bretons

En dépit de l’échec d’un échange entre féministes françaises et algériennes suite à un refus de visas, Djazairouna prépare pour mai 2014 un atelier commun d’écriture entre des jeunes algériens et des jeunes de Bretagne.  Encadrés par des journalistes, les participants se formeront à l’interview et rédigeront des articles sur le thème du chômage. Leur production devrait aboutir à la publication d’un ouvrage.

Devant un public d’une vingtaine de personnes, souvent bien au fait de son parcours, Cherifa Kheddar a également fait le point sur les luttes des femmes en Afrique : réunion entre 14 mouvements féministes au Caire dans le cadre de la coalition « Egalité sans réserves », réunion sur la situation des femmes maliennes à Bruxelles... Une occasion de pointer les différences existant entre la signature de Charte africaine des droits de l'homme et des peuples et son application réelle, notamment en Algérie.

Une déclaration majeure

Un événement a été souligné par l’oratrice. Le 13 mars dernier, l‘ONU a promulgué, à l’unanimité des pays membres, une déclaration enjoignant aux Etats de mettre en place des mécanismes de lutte contre les discriminations faites aux femmes. La nouveauté, c’est qu’il est désormais interdit de faire référence à des spécificités cultuelles et culturelles. Par exemple, un juge ne peut plus s’appuyer sur ces aspects pour relaxer une famille qui aurait fait exciser sa fille.
Clotilde Chéron

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