dimanche 1 décembre 2013

Clause d’exclusivité pour Renault-Algérie : Benyounès s'explique

Amara Benyounès (à droite) avec Jean-Pierre Raffarin. Sid-Ali/New Press
Amara Benyounès (à droite) avec Jean-Pierre Raffarin. Sid-Ali/New Press
Alors qu’il confirmait il y a quelques jours la clause d’exclusivité dont bénéficierait Renault-Algérie sur le marché de la construction automobile, le ministre du Développement industriel, Amara Benyounès, est revenu aujourd'hui dimanche sur ses propos. Acculé, visiblement, par les critiques de certains industriels algériens intéressés par le créneau de la construction automobile, M. Benyounès a, en effet, assuré, à l’occasion de la réunion de la mission d’affaires algéro-brésilienne qui se tient à l’hôtel El-Aurassi, que l’exclusivité ne concernait que les deux contractants engagés, c’est-à-dire Renault et son partenaire dans le projet, la SNVI en l’occurrence. Si le message du ministre est visiblement destiné à rassurer les opérateurs du secteur, il faut dire que ses propos ne sont pas vraiment de nature à tranquilliser les concernés. Trop de flou continue d’être entretenu à propos de cette clause offerte à Renault qui reste jusqu’ici frappée du sceau de la confidentialité. C’est justement cette disposition qui a été opposée par le gouvernement pour rejeter le partenariat engagé entre le groupe algérien Arcofina d’Abdelwahab Rahim et la firme chinoise Faw pour la construction d’une usine de montage de véhicules en Algérie. C’est pour cela que les dernières déclarations du ministre, à ce sujet, sont à prendre avec des pincettes. Il y a deux jours déjà, il tentait d’expliquer la clause d’exclusivité de trois années accordée au constructeur français Renault pour installer son usine en Algérie, tout en maintenant le flou autour de cette question. «D’autres entreprises peuvent investir dans la construction automobile en Algérie, mais les avantages fiscaux accordés dans le cadre de cet investissement doivent avoir l’aval du gouvernement», a-t-il répliqué aux critiques émises par le patron d’Arcofina. Des propos toujours aussi ambigus ne peuvent qu’alimenter la suspicion sur certaines dispositions cachées de l’accord avec Renault.
Amine Sadek

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