Casimo Lacirignola, secrétaire général du CIHEAM
"Nous devons changer de méthodes"Abonnez-vous au flux RSS des articles
01DÉC. 2013
11:00
Rencontré en marge de la réunion ministérielle des 5+5 sur la sécurité alimentaire, le secrétaire général du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), considère qu’il est temps de revoir les méthodes employés dans le domaine agricole et d’opter pour des moyens modernes.
L’Econews : Une complémentarité entre les pays du Sud et du Nord, comment peut-on concrétiser cet objectif ?
Casimo Lacirignola : C’est une coopération qui existe déjà depuis long temps, maintenant nous devons penser à assurer la durabilité de nos ressources. Autrement dit, comment préserver et bien utiliser la ressource naturelle dans la région afin d’optimiser sa rentabilité et éviter le gaspillage. Un model alimentaire de la Méditerranée est un model durable qui implique une biodiversité, un style de vie spécifique à la région.
Les animateurs de la réunion des 5+5 ont décidé de créer un observatoire pour la sécurité alimentaire. Pouvez-vous nous donner davantage de détails ?
La création de cet observatoire est une initiative formidable. Cet observatoire sera très utile pour le marché méditerranéen car il pourra donner des informations sur l’évolution du secteur agricole dans les pays concernés. Les ministres de l’agriculture qui ont assisté à la réunion ont soumis d’autres recommandations que nous allons suivre pour renforcer le développement dans la région.
Les pays du sud de la méditerranée disposent d’un grand potentiel, mais ils n’arrivent pas à démarrer réellement. Quelles en sont les raisons, selon vous ?
Le potentiel en termes de connaissances existe en plus de la population jeune dans la région sud de la méditerranée. Nous considérons que 65% de la population est jeunes, et nécessite des postes d’emploi. Au niveau de notre centre nous formons le personnel nécessaire pour coordonner entre les différents pays membres. Maintenant, pour le résultat, il faut de la patience car il ne faut pas oublier que nous sortons d’une crise alimentaire, sociale et financière. Nous conseillons d’abandonner les méthodes du siècle dernier et d’utiliser des moyens modernes pour avoir plus de rentabilité.
Khelifa Litamine
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